Au fil des siècles, plusieurs personnages célébres ou bien devenus célébres ont participé au charisme actuel de la ville de Bruges, en la faisant évoluer culturellement et artistiquement.

Les personnages importants de Bruges

Marie de Bourgogne (1469-1482)
Problème d'affichage de l'image Elle succède à son père Charles le Téméraire, lorsuqe celui-ci périt aux portes de Nancy en 1477. Elle n'a pas encore vingt ans et peu d'expérience politique. Son oncle Louis XI tente de profiter de la situation en finançant la révolte des villes flamandes. Le rêve bourguignon se désagrège sous la pression d'un retour au régionalisme.

Pour remédier à cela, Marie de Bourgognese épouse Maximilien d'Autriche, fils de l'empereur germanique, le 19 août 1477. Son mari reçoit le soutien des flamands, lassés des pillages français et bat les troupes du roi de France à Guinegatte.

Marie lui donne un fils qui sera plus tard Philippe le Beau, puis une fille qui deviendra Marguerite d'Autriche. Malheureusement en 1482, au cours d'une chasse dans la forêt de Wijnendaal, elle est désarçonnée, chute lourdement et meurt quelques jours plus tard d'un pneumo-thorax, alors qu'elle était enceinte.

Elle entrera dans la légende des princesses à la jeunesse éternelle, foudroyées par le destin.


Les seigneurs de la "Gruut"
Jusqu'au XIVième siècle, le brassage de la bière (faite du froment ou d'orge) nécessitait un adoucissant composé de plantes aromatiques et de fleurs séchées: la gruut. Une famille de noble, les Van Brugghe, détenait le monopole de la vente, fit ainsi fortune et pris le nom de seigneurs de Gruuthuse bien que le houblon ait entre-temps remplacé la gruut.


Jan Van Eyck (1385-1441)
Des frères Van Eyck, l'histoire n'a retenu que Jan. Né à Maaseik, en Limbourg, il apparait comme valet chambre et peintre à la cour de Jean de Bavière, comtye de Hollande, en 1422. Il profite des faveurs de Philippe le Bon à la cour des Bourgognes.

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Il est l'auteur de nombreux portraits où il construit des espaces rigoureux et détaillés. La technique à l'huile qu'il utilise permet de suggérer des perspectives par un dégradé de couleurs lumineuses quasi transparentes. Il est l'un des rares à restituer avec précision les tissus, les bijoux et la fourrure.


Hans Memling (1433-1494)
Problème d'affichage de l'image La légende fait d'Hans Memling un soldat blessé, qui aurait appris à peindre à l'hôpital Saint-Jean, où d'ailleurs un musée lui est consacré.

Par gratitudes pour les bons soins apportés, il aurait représenté l'ensemble des soeurs hospitalières sur le tableau au maître-autel de la chapelle.

Né près de Francfort, il fait son apprentissage à Bruges où il est enterré dans l'église Saint-Gilles.


Gérard David (146-1523)
Il est originaire de la banlieu d'Utrecht et est le doyen de la corporation des peintres. Il est le trait d'union entre les primitifs et les peintres de la Renaissance comme en témoigne ses paysages.Sa plus belle oeuvre reste la madone aux saintes.

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Jan Provost (1462-?)
Il est né à Mons et formé à Valenciennes, puis reçoit une maîtrise à Anvers dans l'atelier de Quentin Metsys et s'installe à Bruges en 1494. Sa seule oeuvre authentifiée est le jugement dernier, exposé au musée Groeninge.


Lancelot Blondeel (1495-1561)
C'est un artiste de talent, à la fois peintre, sculpteur, ingénieur, humaniste et poète. Il entoure généralement ses compositions d'architectures ornementales dessinées à la plume sur fond d'or.


Pieter Pourbus (1523-1584)
Ce hollandais, né à Gouda, est un artiste de la Renaissance. Par son sens de l'observation, il excelle dans les paysages urbains où l'on retrouve les influences de Bruges. Il est à l'origine d'une dynastie avec son fils Frans "l'ancien" et son petit-fils Frans "le jeune".


Guido Gezeele (1830-1899)
Problème d'affichage de l'image Guido Gezelle est le plus grand poète néerlandophone du XIXième siècle, mais qui était pourtant Brugeois. Il a été ordonné prêtre en 1854, puis est devenu professeur de collège à Roulers, où il écrit pour ses élèves des poèmes simples et tendres destinés à éveiller leur spiritualité.

Il a ensuite été nommé sous-recteur du séminaire anglais de Bruges, puis vicaire à la paroisse Sainte-Walburge. En 1872, il a été transféré à Courtrai, puis rappelé à Bruges, en 1899.

Ses premières oeuvres traduisent sa maîtrise de la poésie et sa virtuosité linguistique, grâce à laquelle il exprime son amour mystique envers Dieu et la création. .


Georges Rodenbach (1855-?)
C'est un poète natif de Tournais auquel on doit l'expression de Bruges-la-morte. Cet écrivain symboliste est un proche de Stéphane Malarmé et donne la ville de Bruges pour cadre à un roman mélancolique où la quête d'une femme disparue se confond avec la torpeur alanguie de l'ancienne cité médiévale.

Le climat de rêverie, de mysticisme et de nostalgie où le temps s'écoule lentement au rythme du carilon du beffroi ne correspond plus à la réalité contemporaine.

De nos jours, Bruges est toujours source d'inspiration mais beaucoup plus romantique que morbide.


Les dentellières
Aux XVIIième et XVIIIième siècles, toutes les citées de Flandre et du nord de la France se mirent à la dentelle. En effet, la mode réclamait cet artisanat pour orner les manches et les cols des femmes des opulents marchands.

Artisan individuel, la dentelle était exécutée au logis par des femmes déjà écrasées de tâches ménagères. Le marchand, seul maître pour fixer les prix du travail fini, fournissait le fil de lin. Il n'existait pas à cette époque de corporation pour défendre les droits des dentellières ni même de reconnaisances pour les plus habiles d'entre elles. L'ingéniosité développer pour ces créations méritaient bien la demande de toutes les grandes cours européennes.

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La dentelle est le seul produit d'exportation, suite à la crise du textile flamand, et ce grâce à son faible coût et surtout sa qualité. Une ville comme Anvers employait plus d'un quart de sa population active dans la main-d'oeuvre. Plus tard, l'invention de la tulle mécanique et du métier Jacquard mis un sérieux coup de frein à la dentelle artisanale.

La technique du fuseau fut enseignée au début du XXième siècle. Elle reste une spécialité brugeoise, mais rares sont encore les dentellières capables de réaliser le point de fée: chef d'oeuvre absolu dans l'art de la dentelle nécessitant de 300 à 7OO fuseaux!

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